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Comment faire en sorte que les enfants écoutent
Tous les parents se demandent, à un moment ou à un autre, comment faire en sorte que les enfants écoutent. Il peut être frustrant de devoir répéter chaque jour la même demande ou le même argument.
« Ne t’ai-je pas dit de ne pas toucher ce bol ? »
« C’est la cinquième fois que je te demande de nettoyer la table à manger. »
Ça te semble familier, n’est-ce pas ?
Table des matières
Pourquoi mon enfant n’écoute-t-il pas
Il est fréquent que les parents soient frustrés par un enfant qui n’écoute pas.
Les parents demandent souvent comment discipliner leurs enfants ou comment les faire écouter.
La question « Pourquoi mon enfant n’écoute-t-il pas ? « est rarement posée.
Apprenons pourquoi les enfants n’écoutent pas avant de voir comment les amener à le faire.
Voici des scénarios plausibles pour expliquer le manque d’écoute :
- Ils ne vous ont pas entendu.
- Ils n’ont pas compris.
- Ils ne pouvaient pas le faire.
- Ils ne voulaient pas le faire.
Voici les raisons pour lesquelles les enfants n’écoutent pas :
Un ton aversif
Dans les premières années, nous avons compris que nos enfants n’avaient peut-être pas entendu, compris ou étaient capables de répondre à nos demandes. Au fur et à mesure que nos enfants grandissent, nous constatons que la non-conformité est surtout le résultat d’un manque de volonté de se conformer.
En conséquence, nous devenons impatients, agacés, irrités et en colère.
Cela se termine généralement par un cri fort d’épuisement et de rage afin d’attirer leur attention et de les amener à se conformer. Après avoir crié, nous avons l’impression d’être une mauvaise mère.
Si vous avez un enfant d’âge scolaire, les trois premières raisons ne vous viendront même pas à l’esprit. Votre première réaction peut être de penser qu’il est délibérément provocateur et d’élever la voix immédiatement lorsque vous lui demandez de faire quelque chose.
Selon des études, les enfants ont tendance à ne pas respecter les instructions données de manière aversive1.
N’est-ce pas logique ?
En tant que parents, nous apprenons à nos enfants à être polis lorsqu’ils demandent quelque chose à quelqu’un d’autre. Cependant, lorsque nous demandons à nos enfants d’écouter, nous perdons souvent notre patience et oublions nos bonnes manières.
Se concentrer sur la conformité à court terme
En vous concentrant sur la conformité à court terme, vous perdez de vue l’objectif global de l’éducation des enfants.
Les chercheurs ont constaté que les parents qui se concentrent davantage sur la conformité à court terme sont moins susceptibles d’être attentionnés et de moins raisonner. Plutôt que de raisonner, ils ont tendance à utiliser la punition pour obtenir une conformité immédiate2.
À long terme, les parents qui se concentrent sur le court terme risquent de voir leurs enfants devenir plus négatifs et moins respectueux des règles.
Parents contrôlants
Nos enfants doivent écouter certaines choses. Des choses liées à la sécurité et à la santé, par exemple. Certains parents ont tendance à contrôler plus que les choses qui doivent être contrôlées.
Les enfants dont les parents contrôlent n’écoutent pas seulement moins, ils sont aussi plus agressifs lorsqu’ils ne se conforment pas3.
Relation parent-enfant stressée
Une relation étroite et positive vous rend plus susceptible d’écouter les demandes de quelqu’un. Cela s’applique également aux enfants4.
Les parents qui contrôlent, les disputes et les punitions blessantes peuvent ruiner une relation et faire en sorte que l’enfant ne veuille pas écouter.
Comment discipliner un enfant qui n’écoute pas ?
Attirer son attention
Demander un contact visuel est un moyen efficace d’attirer leur attention, qu’ils soient tout-petits ou adolescents. Lorsqu’ils regardent leur tablette ou leur téléphone portable, il leur est difficile de vous écouter.
Obtenir leur attention les aidera également à développer leur capacité d’écoute active.
Discipliner pour enseigner, pas pour punir
Nous devons distinguer la discipline de la punition. Les deux ne sont pas identiques. La discipline, c’est l’enseignement. Il existe de nombreuses façons plus efficaces d’enseigner que de punir.
Nous voulons tous élever des enfants qui ont un bon jugement et qui peuvent prendre les bonnes décisions quand nous ne sommes pas là pour leur dire quoi faire.
Mais comment peuvent-ils y parvenir sans s’entraîner à prendre des décisions – et à faire leurs propres erreurs ?
Tout comme tomber fait partie intégrante de l’apprentissage de la marche, prendre de mauvaises décisions fait partie intégrante de l’apprentissage des bons choix.
On ne punit pas un enfant pour être tombé quand il apprend à marcher. Alors ne punissez pas votre enfant s’il ne parvient pas à faire un bon jugement. Il a besoin de pratique et d’expérience pour affiner ses capacités de jugement.
Utiliser la discipline inductive
La discipline inductive repose sur l’utilisation du raisonnement pour enseigner. L’avantage à long terme d’enseigner aux enfants un processus de prise de décision sain est bien plus important que de se concentrer sur l’obéissance immédiate.
Les parents qui utilisent la discipline inductive au lieu de la punition (surtout la punition corporelle) ont moins de problèmes de comportement et un comportement plus coopératif chez leurs enfants5.
Lorsque vous n’êtes pas d’accord avec leurs décisions, au lieu de dire qu’ils ont tort, posez-leur des questions. Demandez à votre enfant pourquoi il veut faire les choses de cette façon. Demandez-lui ce qu’il ressentira face aux résultats prévisibles.
Proposez différents scénarios pour l’aider à réfléchir à tous les résultats possibles. Aidez-les à identifier les résultats négatifs possibles et demandez-leur s’ils peuvent modifier leurs décisions pour les éviter.
Vous leur apprendrez à faire preuve d’esprit critique et à prendre de bonnes décisions. Votre enfant bénéficiera toute sa vie de l’apprentissage précoce de ces compétences essentielles et de la maîtrise de soi.
Le raisonnement présente des avantages qui ne s’appliquent pas seulement aux enfants plus âgés. Il peut aussi être introduit auprès des tout-petits. Essayez d’expliquer plutôt que de commander. Faites-en une habitude et vous en bénéficierez tous les deux.
Utilisez les conséquences naturelles lorsque c’est possible sans danger.
Lorsque les enfants n’écoutent pas, et lorsque le problème n’est pas lié à la sécurité ou à la santé de quiconque, laissez-les faire l’expérience des conséquences naturelles.
Dans la plupart des cas, l’expérience des conséquences naturelles d’une mauvaise prise de décision est suffisante pour qu’ils apprennent la leçon.
Le fait d’accumuler les punitions les empêchera d’assimiler la leçon et d’assumer la responsabilité de leur erreur. Au lieu de cela, ils seront préoccupés par la colère et le ressentiment ; ils redirigeront leur frustration envers eux-mêmes en frustration envers vous.
Parfois, les parents sont contrôlants parce qu’ils veulent protéger leurs enfants de l’échec. Mais en agissant ainsi, les parents deviennent l’obstacle, non seulement un obstacle aux conséquences, mais aussi un obstacle à leur foi en eux.
Ils ne réalisent pas quelles sont les conséquences réelles lorsqu’ils sont occupés à avoir des luttes de pouvoir constantes avec vous. Ils peuvent avoir à échouer pour réaliser que votre avertissement des conséquences est réel.
Il est en fait préférable pour les enfants d’échouer plus tôt que plus tard. Quand ils échouent tôt, ils apprennent tôt.
Par exemple, votre enfant ne fait pas ses devoirs sans que vous le lui rappeliez, le harceliez et lui criiez dessus constamment. Vous pensez que vous devez le faire parce que, sinon, votre enfant échouera à l’école.
Mais le harcèlement et les cris constants ne fonctionnent pas toujours sur les enfants. Tôt ou tard, les plus têtus cesseront d’y répondre et, en fait, échoueront.
Lorsque les enfants échouent tôt, l’échec est généralement plus petit, la conséquence moins grave et la récupération plus facile. Ils ont également plus de chances d’apprendre la leçon, car ils ne se sont pas ancrés dans un schéma de résistance en vous combattant pendant des années.
Si vous pouvez le faire en toute sécurité, laissez-les échouer, le plus tôt possible, avant qu’ils n’aient à prendre des décisions critiques dans la vie.
Modéliser un bon comportement
Une autre façon d’enseigner est de donner l’exemple.
Considérez vos interactions quotidiennes avec votre enfant. Combien de fois écoutez-vous et acceptez-vous ses demandes ?
Il sera difficile d’attendre un simple « oui » de votre enfant si vous lui dites constamment « non ». Il est également irréaliste de s’attendre à ce que votre enfant parle poliment et respectueusement si votre ton est méchant et aversif.
Modélisez le comportement que vous souhaitez voir chez votre enfant. Montrez à votre enfant un comportement positif et coopératif.
Enseignez et pratiquez le désaccord respectueux
Le respect est une autre chose que les parents doivent montrer en exemple à leurs enfants.
Le respect n’est pas seulement pour les adultes. Il est important que les parents et les enfants se respectent mutuellement, même lorsqu’ils ne sont pas d’accord.
Les parents et les enfants s’affrontent souvent sur le ton, celui du parent et celui de l’enfant.
Soyez respectueux même lorsque nous sommes contrariés. Évitez d’avoir un ton de voix agressif ou d’afficher un langage corporel conflictuel.
Lorsqu’un enfant se sent respecté, il est plus susceptible d’écouter lorsque vous avez quelque chose d’important à dire.
Revoyez vos règles de vie
Combien de règles avez-vous dans votre maison ?
Si vos enfants semblent ne jamais écouter, il y a de fortes chances qu’ils profitent de chaque occasion pour se défendre contre vos tentatives de contrôle de tous les aspects de leur vie.
Trop de règles sont un signe de contrôle parental. En plus des enfants qui n’écoutent pas, les parents contrôlants peuvent causer toute une série de problèmes mentaux chez leur enfant, notamment la dépression, l’anxiété et une faible estime de soi6.
Les élèves qui sont privés d’autonomie, c’est-à-dire d’un sentiment de contrôle sur leur vie, auront également de mauvais résultats scolaires en raison d’un manque de motivation. Ils peuvent donc sembler ne pas écouter vos supplications pour étudier7.
Donnez-leur assez de liberté pour prendre leurs propres décisions sur les questions non critiques, et ils vous écouteront sur les questions critiques.
Examinez ce que vous devez absolument contrôler par rapport à ce que votre enfant peut explorer par lui-même. En tant qu’adultes, nous avons de nombreuses règles et attentes sociales, dont certaines sont nécessaires, mais d’autres ne sont que des préférences personnelles. Gardez et insistez pour garder celles que vous avez une bonne raison de garder.
Ne vous concentrez pas uniquement sur le comportement négatif. Donnez-lui aussi de l’attention positive pour son comportement positif.
Renforcer la relation parent-enfant
Votre message et votre demande ont plus de chances d’être entendus par les enfants lorsque vous avez une bonne relation avec eux.
Les enfants aiment naturellement leurs parents dès leur naissance. Cependant, le stress quotidien de la vie transforme les parents en personnes peu aimables (après tout, qui aime quelqu’un qui lui crie dessus et le punit constamment ?).
Notre relation avec nos enfants sera améliorée si nous mettons de côté nos désirs à court terme (par exemple l’obéissance) et si nous nous efforçons de les aider à développer des qualités à long terme (par exemple le bon jugement, la maîtrise de soi, le respect et l’indépendance).
Attention aux pairs déviants
À l’adolescence, l’influence des pairs peut avoir un impact majeur sur la conformité de votre enfant. L’affiliation à des pairs déviants peut également augmenter la probabilité d’un comportement à haut risque comme la consommation d’alcool ou de drogues8.
Surveillez de près le cercle social de votre enfant, mais sans être intrusif.
Pensées finales sur la façon de faire écouter les enfants
L’objectif de faire écouter les enfants est de les aider à faire moins d’erreurs. En fin de compte, nous voulons qu’il devienne un enfant indépendant et bien équilibré.
La clé pour que les enfants écoutent est de ne pas avoir un contrôle total sur eux. Dans les premières années, lorsque nos enfants étaient complètement dépendants de nous, nous semblions les contrôler totalement. Mais un jour, nous n’aurons plus cet avantage. L’harmonie au sein du foyer ne nécessite pas un contrôle total. Accepter que vous ne pouvez contrôler personne d’autre que vous-même fera de vous une personne beaucoup plus heureuse – et de votre foyer un endroit plus paisible et plus heureux.
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Une fois que vous connaissez cette stratégie basée sur la science, motiver votre enfant devient facile et sans stress.
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